Le début de la fin...d'un équilibre
Le bassin me donnait entière satisfaction depuis sa création il y a un an.
Quel bonheur d'en faire le tour et de se pencher pour observer la faune
qui s'y développe. Quel plaisir de "bricoler" à droite et à gauche,
enlever une mauvaise herbe, en planter une autre...
Mais ce plaisir là fut obscurci par les fortes chaleurs et surtout la
persistance de cette canicule.
Pour bien comprendre le problème il faut se rappeler la conception de
mon système D permettant au bassin de garder un
niveau constant sans intervention de ma part.
Je préciserai ici que le puisard creusé à l'origine avait une profondeur
de 60 à 70 cm c'est à dire une profondeur sensiblement égale à celle des
fossés qui entourent le bassin mais largement inférieure à celle du
bassin (1m40).
Le bassin étant perpétuellement soumis aux variations de la nappe
phréatique, le niveau d'eau perdu est compensé automatiquement pas la
pompe située dans le puisard. Mais avec les fortes chaleurs la nappe
baissa rapidement et bien entendu la quantité d'eau contenue dans le puisard aussi.
Réflexions sur le fonctionnement du système:
-
Il faut un débit suffisant pour injecter l'eau du puisard vers le
bassin, donc une hauteur d'eau suffisante entre la pompe et la sortie du
tuyau.
-
La quantité d'eau nécessaire pour que l'échange puisard/bassin et
bassin/puisard fonctionne, doit être suffisante pour compenser les
pertes dues à l'évaporation et à la baisse de la nappe phréatique
-
Or en ce mois de juillet 2003 le puisard tombe à sec et la pompe doit être
arrêtée. Les fossés eux mêmes ne peuvent plus l'alimenter...premier
échec et premier constat...le puisard n'est pas assez profond !
Par cette expérience j'ai compris combien il était important, de maintenir
le juste équilibre entre le débit de la pompe, les pertes dues aux
conditions climatiques et la quantité d'eau contenue dans le puits.
Avant ce mois de canicule, le bassin avait maintenu un niveau constant
bien que les fossés aient baissé de 40 cm.
L'arrêt de la pompe m'obligea à constater avec
impuissance la baisse inexorable du niveau d'eau. Chaque jour, quelques centimètres
étaient perdus ! Le niveau se stabilisa lorsque l'équilibre du principe
des vases communicants fut retrouvé.
Pendant ce temps là, prenant mon courage à deux mains et étant plus
déterminé que jamais, j'entamais alors un travail de longue
haleine...l'agrandissement du puisard.
Un travail lent, sale et harassant m'attendais ! Le creusement est fait à la pelle, à
la bêche et à la main. Les quantités de terre à extraire ne sont pas si
importantes que cela mais plus je creuse en profondeur, plus je rencontre
à nouveau cette fameuse eau qui m'avait manqué.
Il faut donc évacuer cette terre argileuse, collante et vaseuse du puits
par des moyens plutôt archaïques pour ce genre de réalisation.
Après quelques jours de "galère", j'arrive à atteindre une profondeur
plus confortable (1m40).
Le puits est déjà en eau mais il va falloir en extraire le liquide boueux
avant de pouvoir le rendre au bassin.
Enfin, le plus dur avait été fait et le volume du nouveau puits allait enfin
permettre de voir venir des jours meilleurs...
Le puits à nouveau en eau, il fallut plusieurs jours pour remonter l'étang
au
niveau désiré et ainsi retrouver cet équilibre "forcé" permettant au
bassin d'être "plus haut" que la nappe phréatique.
Dans tous les cas, j'avais pris suffisamment de marge pour permettre au
puits de jouer son rôle pleinement dans les conditions les plus extrêmes.
|