Le virus en détail
1 QU’EST CE QUE LE KHV ?
Cet herpès virus a été isolé pour la première fois grâce au principe de culture sur lignée cellulaire.
C’est le Docteur R.P. Hedrick, du laboratoire de l’université de DAVIS en Californie, qui a publié la technique PCR (technique d’amplification moléculaire) permettant la meilleure mise en évidence, d’une fraction d’ADN spécifique du Virus, dans les organes d’un sujet malade (les laboratoires européens utilisent branchie + rein, et, nos homologues américains utilisent eux rate + rein + encéphale).
Seules les carpes Koï, communes et miroirs (cyprinus carpio) y sont sensibles.
L’étude du génome de deux virus provenant de pays différents (Etats-Unis et Israël) a permis de démontrer leur identité commune.
Ce virus est présent aujourd’hui sur tous les continents hormis l’Australie.
2 LA CONTAMINATION PAR KHV
L’eau, les substrats aquatiques, les plantes, les matériels utilisés pour les manipulations de poissons malades, mais aussi, les animaux aquatiques (canards, hérons, rats, etc.…), ainsi que certains parasites externes (argule par ex.), sont autant de vecteurs de propagation.
Le virus peut alors infecter les poissons, qui deviennent porteurs sains dans un premier temps, car la maladie ne se développe que si la température du milieu se trouve entre 17 et 28°C environ.
Des parents ayant survécu à la maladie ou porteurs sains uniquement, pourraient aussi, transmettre le virus à leur descendance.
3 COMMENT SE MANIFESTE LA MALADIE ?
Une plage thermique de l’eau comprise entre 17 et 28°C, est nécessaire au développement de la maladie.
Mais certains cas ont été vérifiés avec des températures sensiblement inférieures à 17 °C.
L’incubation va durer de 7 à 21 jours, en fonction de la température de l’eau et de l’état de stress du poisson.
Les premiers signes cliniques sont la léthargie, une nage désorganisée, une hyperventilation.
Puis le sujet présente une enophtalmie (les yeux sont rentrés dans les orbites), une hyper sécrétion de mucus et une adynamie (le poisson ne bouge plus).
En phase terminale, des hémorragies cutanées et une importante nécrose des branchies sont observées.
La mortalité, qui quelquefois peut apparaître dès les premiers jours est souvent massive, 50 à 90 % des individus d’un même groupe peuvent être touchés, et cela peut atteindre 100 % .
Le laps de temps entre les premières et les dernières mortalités est très court, de 1 à 7 jours.
Une particularité du développement de cette maladie est soulevée par le vétérinaire Belge Marteen Laamens.
Fort de ses nombreuses expériences chez des particuliers et des professionnels, en 2006, en Belgique et aux Pays Bas il a constaté que ;
« dans 90 % des cas de maladie déclarée, les bassins touchés avaient subi un empoissonnement durant les mois de juillet, août, septembre ; mois durant lesquels la température de l’eau de ces bassins avoisinait ou dépassait les 20 °C.
Et que, à contrario, les empoissonnements de même provenance, dans des bassins de destination à la population similaire, faits en dehors de cette période avec une température inférieure à 20 °C de l’ eau, ne voyaient quasiment pas de maladie se déclarer »
Mais cette thèse est la sienne, et des cas ont pu être observés avec des empoissonnements à 17, et 18 °C par ailleurs.
Les yeux sont sont rentrés ce qui est typique du KHV
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