I. Les
besoins.
A
l'origine, les Koïs et autres cyprins d'ornement (poissons rouges, shubukins,
…) sont fouisseurs c'est à dire qu'ils fouillent le fond et se nourrissent
des larves d'insectes, des mollusques, des végétaux et mêmes des détritus
présents dans la vase du fond des lacs et des cours d'eau. Ce sont des
omnivores dont la plus grande partie de l'alimentation est composée de
végétaux. C'est un point essentiel lorsqu'on aborde le choix d'un aliment
artificiel pour ces poissons. Il arrive que l'on trouve, dans le commerce,
des aliments en "vrac" (généralement bon marché) destinés aux salmonidés qui
sont carnivores. Cette nourriture n'est pas adaptée aux Koïs (trop riche en
protéines et en lipides, contenant des carbohydrates moins assimilables par
les cyprinidés, …) et une utilisation prolongée les rendra chétifs ou en
mauvaise santé (ceci ne veut pas dire que tous les aliments vendus en vrac
sont inadéquats).
Une
autre notion importante est que leurs besoins varient au cours de la
saison. Les Kois sont des animaux à sang froid c'est a dire que la
température de leur corps varie en fonction de la température externe. Or,
le métabolisme, l'activité de l'organisme, dépend intimement de cette
température :
-
En été, lorsqu'il fait chaud, le métabolisme est à
plein régime, le poisson est plus actif, il grandit, se reproduit, … ce qui
nécessite beaucoup d'énergie (essentiellement apportée par les
lipides et les carbohydrates) mais aussi des éléments structurels en
quantité pour fabriquer les nouveaux tissus. Ces éléments, le poisson les
trouve notamment dans les protéines décrites ci-après.
-
En hiver, lorsque la température passe sous les 10°C,
le métabolisme fonctionne au minimum et les besoins en énergie sont plus
faibles tandis que les besoins structurels sont quasi nuls. Les kois ne
mangent d'ailleurs plus; ils vivent sur leurs réserves. Encore faut-il que
ces réserves soient suffisantes pour leur permettre de tenir durant les
nombreuses semaines que dure l'hiver dans le nord de la France et en
Belgique.
-
Viennent ensuite ce que j'appelle les périodes de
transition. C'est à dire :
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l'automne où les Koïs doivent constituer leurs
réserves en énergie pour l'hiver,
-
le printemps où ils vont aussi avoir besoin
d'énormément d'énergie pour reconstituer ce qui a été consommé tout au long
de la saison froide.
Durant ces deux périodes,
les besoins en éléments structurels sont plus faibles vu que le poisson
"construit" peu, la croissance et la reproduction sont au ralenti.
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