Dans le commerce
:
Au niveau
de la concentration, elle varie de 3,1 millions à 100 millions de germes par
gramme de produit analysé (UFC =Unités Formant Colonies).
Le
pourcentage de germes sous forme sporulée varie de 35 à 100%, le nombre de
souches (bactéries ou moisissures) varie de 2 à 5. L'activité de
dénitrification est rare.
Un rapide
calcul à partir des notices d'emploi nous apprend que l'on met environ 1500
à 4000 millions de germes par mère cube pour avoir un effet, et ce,
généralement toutes les semaines …
Fonctionnement :
Nous avons
compris comment les bactéries détritivores agissaient indirectement sur la
filtration et les nitrites en prédigérant la matière organique pour les
nitrifiantes. De cette façon, le cycle est "boosté", les pics de
nitrites et d'ammoniac sont plus courts, moins intenses, parfois même
inexistants. En cas de présence de nitrites, un bon produit les fera
disparaître en quelques heures ou quelques jours suivant la situation
(généralement de 1 à 6 jours).
Il nous
reste à comprendre comment elles aident à l’élimination des eaux vertes.
Il y a deux
effets possibles : l’action des bactéries ou l’action des produits
"diluants" ajoutés à la préparation.
1° Effet des bactéries.
Nous avons
vu que pour se développer, les algues avaient besoin de matières organiques,
de nitrates, de phosphates, … Or, les bactéries utilisent, stockent
transforment ou éliminent ces substances les rendant moins disponibles pour
les algues.
Les
bactéries entrent donc en compétition avec les algues vertes dont elles
utilisent une partie des micro nutriments nécessaires à ces dernières.
Ceux-ci devenant plus rares, les algues ne peuvent plus se développer et
finissent par disparaître.
2° Effet de substances
ajoutées.
La majorité
des formulations contient, en plus des bactéries, des substances chimiques
ayant une activité directe sur les algues. On retrouve des floculants, des
tensioactifs et parfois (un seul des produits analysés) des anti-algues,
plus dangereux, et à proscrire (sels de cuivre de zinc ou de nickel par
exemple). Ce type de substance n’apparaît bien sûr pas sur la notice du
produit.
On appelle
floculant une substance ayant la particularité d'agréger les substances en
suspension dans l'eau (petits déchets, algues, …). Les tensioactifs, eux,
agissent plutôt comme des savons et sont moins utilisés.
Ces
substances vont donc aider à clarifier une eau trouble en précipitant les
poussières et algues vers le fond, là où elles seront attaquées par les
"détritivores".
L'effet
des floculants est bref. On les ajoute, ils agglomèrent, coulent puis
c'est fini. A court terme leur effet est beaucoup plus spectaculaire
que celui des bactéries seules puisqu'on peut voir un effet en quelques
heures alors que les bactéries agiront plus lentement mais à plus long
terme. L'association des deux est donc intéressante puisque
synergique. Il faut toutefois respecter quelques principes car il
existe deux types de floculants :
Les
naturels comme les squelettes d'algues marines ou les coccolites. Suivant
ce qui est utilisé, les atouts, s'il y en a, sont variables : effets
bénéfiques sur la stabilisation du pH et du KH, apport d'oligo-éléments,
élimination des vases par minéralisation de la matière organique (synergie
avec les bactéries)
Les
chimiques (sels d'aluminium) sont plus efficaces sur la floculation (et donc
plus fréquents dans les préparations), mais néfastes aux poissons car ils
peuvent parfois agglomérer le mucus des poissons ou obturer leurs
branchies. On ne remarquera rien vu que les poissons ne tomberont pas
forcément malades, mais, ils seront fragilisés.
Certains
produits n'ont pas (ou très peu) de floculants, ils tablent donc sur
l'efficacité des bactéries seules … et ça marche aussi.
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